une momie égyptienne. Cette dernière avait été déposée aux encombrants par un particulier.


Cette momie a un destin incroyable: elle a été trouvée, avec son cercueil, parmi les emcombrants, à Rueil
Un appel à mécénat populaire a été lancé par la Fondation du Patrimoine, pour restaurer une momie égyptienne. Cette dernière avait été déposée aux encombrants par un particulier.
La Fondation du patrimoine a lancé une souscription populaire pour restaurer une momie égyptienne d'enfant, conservée au musée d'histoire locale de Rueil-Malmaison(Hauts-de-Seine). Cette momie a un destin rocambolesque: elle a été trouvée, avec son cercueil, parmi les emcombrants, à Rueil.
«Une dame s'est présentée en nous demandant dans quel bac déposer son objet. “C'est une momie”, a-t-elle dit. Elle vidait sa cave», a raconté au JDD Jean-Louis Parichon, adjoint au chef de service de la voirie de Rueil. «J'ai vu que l'objet était extraordinaire et j'ai prévenu le musée de la ville».
Ce dernier a remisé le corps pendant des années, avant de le faire examiner par les conservateurs du Louvre et de décider de sa restauration. «Le lin est très abimé et le cartonage où se trouvent les hieroglyphes s'érode et se fissure», explique Marie-Aude Picaud, directrice du musée.

L'imagerie médicale a révélé un corps entier «bien conservé»


«Le lin de la momie est très abimé et le cartonage où se trouvent les hieroglyphes s'érode et se fissure», explique Marie-Aude Picaud, directrice du musée.

Selon la Fondation du Patrimoine, cette momie est sans doute sortie d'Égypte au XIXe siècle, pour le compte de collectionneurs occidentaux adeptes d'orientalisme. Elle a alors été conservée chez des particuliers comme objet de curiosité. L'imagerie médicale a révélé un corps entier «bien conservé avec une identification complète». Dans un cercueil en bois blond de forme géométrique se trouve un corps de 92,5 cm, celui d'un jeune enfant, «enveloppé de bandelettes et de lin assez grossier recouvertes de pièces de cartonnage peint». Un plumage d'oiseau stylé et une inscription rèvèle le nom d'une petite fille: il s'agit de TA-ISET («celle d'Isis»), âgée de 5 ans.
«Le squelette est plutôt en bon état et la qualité de la momification, ainsi que celui du lin, indique que l'enfant devait appartenir à une classe moyenne», poursuit la fondation. Le corps ne renferme ni métaux précieux ni amulettes. Selon les conservateurs du Louvre, plusieurs indices permettent de dire que cette momie date de la fin de l'époque ptolémaïque ou du début de l'époque romaine, soit entre 350 ans avant Jésus-Christ et le Ier siècle. Le Centre de recherche et de restauration des musées de France (C2RMF), installé à Versailles, est en charge de la restauration de la momie. Cette dernière y sera transportée au premier trimestre 2014.
Tout cela a un coût, estimé à 15.400 euros. La ville y participe à hauteur de 5000 euros, la Drac-Île-de-France à hauteur de 4000 €. Le reste pourrait être trouvé grâce à l'appel aux dons lancé par la fondation. «Nous abonderons en fonction des sommes versées» explique-t-elle. La souscription durera le temps de la restauration. À terme une salle d'exposition sera dédiée à Ta-Iset, dans le musée d'histoire locale de Rueil-Malmaison
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