mouvement de pendule horloge zenith suisse electrique swiss made

ancien mouvement de pendule horloge zénith suisse Electrique swiss made
il est dans son jus sorti du fond d'atelier  de l'horloger a cannes a la retraite
 dimension:
7 cm environ = 2.7559 inches 
diamètre   13 cm =    5.118 inches 





























un peu d'histoire
ZENITH, au delà des montres
 
Les horloges électriques de ZENITH
 
Les premières oscillations de l’horlogerie électrique remontent à 1830 lorsque le physicien Zamboni réalisa une horloge dont le balancier était attiré puis repoussé par les polarités d’une pile électrique identique à celle inventée par Volta.
 
Il faudra attendre la fin du 19e siècle pour que l’horlogerie électrique dépasse le stade expérimental et aborde finalement le stade industriel au début du 20e siècle. C’est entre les deux guerres mondiales que l’horlogerie électrique connaît son plein essor avec notamment le recours au courant faible qui, au plan de la sécurité, constitue un véritable progrès. 

La source électrique évolue aussi après guerre avec les piles sèches, les accumulateurs et le développement du réseau électrique.
L’horlogerie électrique ouvre des perspectives très attendues telles que la suppression du remontage du ressort ou de la force motrice des poids. Elle offre surtout la précision en réseau de plusieurs pendules ou horloges qu’il fallait auparavant contrôler une par une. 

Plusieurs fabricants suisses se sont attelés à la production en série de pendules électriques dès 1860. C’est par le mode d’utilisation de l’électricité que l’on classifie les horloges en deux catégories : 

- Il existe d’abord des horloges indépendantes ou individuelles pour lesquelles l’énergie électrique est utilisée comme un agent moteur direct ou indirect et entretient la rotation du rouage et des aiguilles. 

- En second lieu, les horloges en réseaux horaires dont la marche est synchronisée avec une horloge mère. L’électricité joue alors le double rôle d’agent moteur et de distribution et synchronisation de l’heure ou de dispositifs de déclenchements de sonneries.

La manufacture du Locle s’intéresse de près à l’électricité et James Favre voit dans cette source d’énergie une chance de développer de nouveaux produits, Il ordonne sur ce thème des études en vue de la mise sur le marché de pendules électriques. 

Charles Rosat devient en 1913 directeur des ateliers que la manufacture a créés à Boudry. Passionné par les recherches en matière de précision, il n’est pas seulement un régleur de précision de haut niveau capable d’amener une montre mécanique mais aussi un inventeur qui appréhende de manière globale l’horlogerie dans toutes ses dimensions.


Pendule Carola en 1924


Ses recherches fondamentales sur l’électricité appliquée à l’horlogerie auront une importance particulière dans les orientations données à la production de pendulerie électrique par ZENITH qui devient rapidement le spécialiste de l’horlogerie à énergie électrique. Plusieurs brevets sont déposés en ce domaine par Charles Rosat en son nom propre dans les années 20 et 30 parfois en commun avec d’autres inventeurs dont Jakob Moser et Paul Reymond. Les inventions portent notamment sur des dispositifs de réglage des aiguilles, de remontage et de moteurs électriques. ,
Charles Rosat meurt prématurément le 17 août 1930 à l’âge de 56 ans en ayant eu le temps d’impulser à la marque des développements et des innovations qui marquent l’ensemble de la production qui va connaître un véritable envol dans la seconde décennie du vingtième siècle.


Tandis que se multiplient les fabrications de différents types d’horloges électriques, à ZENITH fait clairement le choix dès 1919, de fabriquer des horloges indépendantes à remontoir à moteur.



Une horloge-mère des années 60

Un article de la Revue internationale de l’industrie du commerce et de l’agriculture fait le 5 septembre 1925 le point sur les innovations apportées par ZENITH dans le domaine de l’horlogerie électrique. L’article rappelle que jusqu'à cette période les horloges individuelles électriques présentent d’énormes inconvénients notamment dus aux alimentations par des éléments ou des batteries d’accumulateurs qu’il faut fréquemment remplacer ou recharger. En outre les techniques employées étaient peu accessibles aux horlogers rhabilleurs. L’intérêt de l’horloge ZENITH présentée en cette année 1925 et brevetée dans tous les pays sous le nom de « Patent Jamin-ZENITH » en 1922 est de s’affranchir de ces inconvénients. En effet, la nouvelle invention de la marque « consiste en un fil thermique relié à l’organe régulateur de l’horloge qui ouvre et ferme périodiquement le circuit suivant que le courant passe ou est interrompu. L’allongement et le raccourcissement du fil thermique sont employés pour imprimer au pendule les impulsions mécaniques. » Ici, l'impulsion n'est pas liée à la gravité, ni à un ressort, mais à un fil métallique très fin qui se dilate par chauffage lors du contact puis se rétracte en refroidissant à la rupture dudit contact

La nouvelle horloge est bon marché et présentée en version classique soit sous forme d’applique de salon en bois avec un cabinet en bois de 48 centimètres de haut sur 8 de profondeur et une largeur de 27 centimètres pour un poids de 4,5 kilos, soit sous forme d’horloge ronde de 2,3 kilos sans la réserve de marche qui pèse un kilo supplémentaire. ZENITH comme toujours propose des versions de luxe au cabinet décoré de cette horloge qui remporte très vite un vif succès tant dans les entreprises pour une installation dans les ateliers que dans les bureaux et chez les particuliers. ZENITH baptise son horloge Calora et la destine à être branchée sur le réseau de lumière électrique soit à courant alternatif, soit à courant continu protégé par une résistance qui absorbe les surtensions du secteur.

Un mode alternatif d’alimentation par batterie ou accumulateur reste possible pour des zones géographiques non desservies par le réseau électrique.
Evidemment le système s’affranchit de tout remontage manuel et sa simplicité la rend accesible à tous les horlogers. C’est par un transformateur qui abaisse à 3 volts la tension du courant alternatif que l’horloge est alimentée et un courant de 0,25 ampères suffit à réchauffer le fil électrique.

L’article souligne que la consommation est minime et que la disposition des contacts est telle qu’ils se ferment lorsque la pendule se trouve dans la position du fil à plomb. Le but est d’une part de prévenir la formation d’étincelles lors de l’interruption du courant du fil thermique et d’autre part, de créer un second circuit dans lequel une résistance est intercalée pour les horloges individuelles. A cette résistance, on peut substituer le fil thermique d’une horloge secondaire. Moyennant l’installation d’un transformateur pour élever la tension à proportion, on peut augmenter le nombre d’horloges secondaires à volonté.

ZENITH propose son horloge sans ou avec réserve de marche de 50 heures où la pendule n’agit pasdirectement sur la minuterie mais sur le ressort de remontage qui actionne un échappement de précision bien compensé. La pendule redémarre lors du rétablissement du courant. La version ainsi équipée est utile pour les zones à forte fréquence d’interruptions de la distribution électrique. Le mouvement est sans entretien car le pendule agit directement sur le bras à ressort du mouvement. Un petit curseur placé sous la lentille du pendule permet un réglage fin à des fractions de seconde par jour.

La manufacture va multiplier les expériences et les modèles de pendules électriques dont elle devient rapidement l’un des plus grands spécialistes et fournisseurs y compris parfois pour d’autres manufactures horlogères qui en équipent leurs ateliers.
ZENITH devient rapidement une référence en matière d’horloges électriques avec un modèle à balancier pendulaire. Le pendule bat la seconde et règle par un échappement dit de « Graham » la marche d’un rouage tout a fait classique dont un poids est la force motrice.
Le moteur de remontage de cette horloge est de type « à induction dit de Ferraris ». Par l’intermédiaire d’un engrenage et d’une poulie, il remonte le poids en utilisant un câble sans fin de Huyghens. L’opération est interrompue en fin de course grâce à un frein automatique dont la fonction est d’immobiliser le disque tournant du moteur pour quelques instants.
Ce choix technologique dans lequel est préservé le recours à un échappement indépendant pour chaque horloge, pose à ZENITH le problème de la synchronisation de plusieurs horloges entre elles puisque chacune est par définition, dotée de son propre réglage. Les différences de marche de chaque horloge sont en principe quasi inévitables. Pourtant ZENITH va relever le défi en cherchant à unifier les marches des horloges par une remise à l’heure générale qui intervient une ou plusieurs fois dans la journée.
C’est là que tout l’ingéniosité des horlogers et concepteurs de la manufacture va une nouvelle fois s’exprimer. Dans un article publié en 1948, « La Suisse, terre d’élection de l’horlogerie électrique » et repris dans « L’horlogerie, une tradition Helvétique » René-P Guye explique que les ingénieurs de ZENITH ont mis au point en effet, un dispositif qui agit soit lors de l’interruption du courant d’alimentation provoquée à un instant déterminé, soit lors de la perception d’une impulsion de courant correctrice transmise par un fil pilote. Dans ce système les horloges indépendantes à contrôler sont reliées par un fil spécial soit à une horloge mère soit à un centre horaire de correction (qui émet un signal d’heure par exemple).
 
 
 
 
 
Quand ZENITH équipait les avions de l'Armée française


Le 10 mai 1940, les attaques allemandes sont concentrées sur les bases aériennes françaises et cette déferlante anéantit les forces aériennes de la France. Etampes accueille à l'époque un important centre d'instruction militaire dédié aux avions de chasse, le CIC. La base aérienne d'Etampes constitue alors une patrouille DAT ( Défense Aérienne du Territoire) avec des chasseurs et des moniteurs du CIC. L'unité est renforcée avec trois pilotes tchèques venus de Chartres et quatres pilotes polonais venus de Lyon. La nouvelle unité aérienne est dotée de deux type d'avions "chasseurs" : Des Morane 406 d'une part et des Bloch 151/152 d'autre part. Leurs missions sont de couvrir la région en cas d'alertes et d'agir en reconnaissance.
 Le 3 juin 1940, la Luftwaffe lance une opération de grande envergure dite Opération Paula, ceci sur toutes les bases française de la région parisienne. Cette opération vise à asphyxier l'aviation française avant l'offensive allemande prévue sur la Picardie en l'occurrence essentiellement la Somme et l'Aisne. Dès le début d'après-midi, le terrain d'Etampes est la cible de tirs nourris et la patrouille surprise décolle au moment même où les bombes détruisent le terrain. Les systèmes d'alerte ont une fois de plus été défaillants et la débâcle n'est pas loin. Tandis qu'un avion français en feu et un autre touché moins significativement pareviennent à attérir, un troisième réussit à abattre un bombardier allemand. Les dégâts sur le terrain d'Etampes se résument à des avions détruits et des pistes faiblement endommagées.

 A partir du 10 juin, la patrouille est dépêchée sur la base de Villacoublay qu’il vont protégeront. Cette journée sera marquée par de violentes attaques des avions français au dessus de Rennes.

 Le 14 juin, la patrouille est contrainte de quitter face au raid allemand.

A bord des avions Morane 406, les montres embarquées sont des ZENITH d'Aéronef type 20 fabriquées sur la base d'un cahier des charges militaire mis au point par l'Armée française en 1939 et livrées dès le mois d'octobre de cette même année par ZENITH.


Le Morane 406 de l'Armée française 




La type 20 ZENITH


D’un diamètre global de 65 mm, elles sont équipées d’une trotteuse à 6 heures et d’un cadran noir mat disposant de chiffres arabes peints avec une matière incluant du radium pour en optimiser la lecture de nuit. Les aiguilles larges et également revêtues de radium confortent cette lisibilité instantanée indispensable en vol. Les pilotes, lors du check-up précédant le vol, remontent le mouvement en tournant la lunette crantée dans le sens des aiguilles d’une montre puis soulèvent celle-ci pour la mise à l’heure, en prenant soin de placer le repère situé sous le verre plat, de manière à identifier l’heure de départ afin de sécuriser, par un instrument supplémentaire, l’autonomie de leur appareil. D’une simplicité évidente, l’instrument a été conçu avec une infinie intelligence pour les pilotes qui peuvent le manipuler avec leurs gants et disposer instantanément d’une lecture fiable de l’heure. Les mouvements auraient pu être certifiés chronomètres tant ils sont précis mais pas question d’encombrer le cadran avec des mentions inutiles.

Au dos de la pièce horlogère, la mention ZENITH Type 20 est rappelée ainsi que le numéro de série et la date de fabrication. La plupart des pièces sont datées des mois d’octobre et novembre 1939 mais on en rencontre avec d’autres dates.

Ce sont ces montres de bord Type 20 qui équipaient les bombardiers français, les Morane 406 et les Bloch 151/152 ainsi que les Dewoitine de l’Armée de l’air française.
 
 
 
 
 
Les altimètres
 


La manufacture ZENITH n'a pas fait que des montres, elle a aussi équipé des avions et autres aéronefs, de montres de bord bien sûr, mais aussi d'altimètres.  

Ces pièces datent des années 10/20 et ont servi sur des appareils militaires et civils en l'occurence ici français et américains.

Des pièces intéressantes qui témoignent du savoir faire immense de la manufacture
 
 
 
 
 
L'horo-memo
 
 
Qui se souvient de l'HORO-MEMO ? Un système qui sonne pour vous rappeler vos rendez-vous de la journée. L'invention date des années 20 et était fabriquée chez ZENITH.

Le principe est de programmer différentes heures de sonnerie et sur le mémo papier d'indiquer à quoi celles-ci se rapportent.

Laissons la place aux images pour cette diabolique invention ! 



               

 
 
 
ZENITH et les pendules d’assurance

Bien au delà des instruments classiques de mesure du temps, l’ingéniosité des horlogers, combinée à la souplesse de mise en œuvre de ses fabrications, permettra à la manufacture de satisfaire des commandes très spéciales avec ce soucis toujours récurrent de faire des instruments fiables et au meilleur prix.

La compétence de la manufacture dans le domaine de la production d’outils de précision permettait à la marque de mettre au point ses propres machines et outillages pour fabriquer les pièces de ses montres et pendules. Ainsi, des modèles spéciaux pouvaient facilement voir le jour et répondre à des commandes très particulières destinées à des usages spécifiques.





2 modèles de pendules d'assureurs. Le premier pour "La populaire" et le second pour "L'union Genève"

C’est le cas de la très fameuse pendulette d’assurance épargne déclinée en plusieurs versions et qui fut fabriquée à plus de 100 000 exemplaires de 1930 à 1960, dont 30 000 rien que pour la Scandinavie. 

Cette pendule à la carcasse en bois était distribuée par certains cabinets d’assurances aux ménages afin de leur faire réaliser des économies en vue du paiement de leurs cotisations d’assurance-vie collectées la plupart du temps trimestriellement à domicile par un agent encaisseur de la compagnie d’assurances. Un monnayeur placé à l’arrière du mécanisme permettait, à partir d’une pièce de monnaie jetée dans la tirelire accessible par le dessus de la pendule, de procéder à son remontage et ainsi de maintenir son bon fonctionnement. L’assuré devait verser chaque matin sa pièce à défaut de quoi la pendule s’arrêtait ; mais il pouvait aussi, en versant plusieurs pièces à la fois, s’assurer un fonctionnement sur plusieurs jours. Souvent munie d’un dateur réglable à partir, soit d’un levier situé à l’arrière de la pendule, soit d’un bouton de réglage, l’objet figurait en bonne place dans les foyers et servait de référence à toute la famille pour lire l’heure et la date complète.

Ceux comportant une date complète (non mécanisée) offraient une sorte d'aide-mémoire pour les assurés sur les dates de leurs échéances. Les modèles comportaient en outre une alarme pour penser à glisser la pièce qui permettait le fonctionnement de la pendule.
Il est possible de verser une réserve pour plusieurs jours ou même de rattraper un retard. Les pièces ainsi économisées forment petit à petit le montant de la prime (assurance vie) due pour le trimestre. L'encaisseur de la compagnie passe récolter les primes tous les trois mois au domicile de l'assuré.

Le monnayeur

Ce produit rencontra un très grand succès en Scandinavie où les assurances-épargnes étaient très développées ainsi qu’en France et en Italie. La pendule était née du constat que lorsque l’agent collecteur passait dans les foyers, rares étaient ceux qui étaient en mesure de verser leur cotisation. L’appareil, sous un coté utile et sympathique, offrait donc à la compagnie d’assurance une meilleure garantie des paiements et réduisait le nombre de déplacements infructueux de ses agents.


Pour ZENITH qui fut un pionnier dans la réalisation de ces pendules, l'intérêt à long terme fut immense car la marque était présente dans tous les foyers et contribuait par ses pendules à conserver sa notoriété. Aucune autre grande manufacture n'a fait des pièces si efficaces à si bon prix et ce n'est donc pas un hasard si la marque est parfois dans les esprits associée à une accessibilité à un large public. ZENITH, avec ces pendules, a gravé les coeurs des anciens et ce sont au moins 2 générations qui les ont vues sur les cheminées des maisons des provinces françaises, suisses, italiennes et scandinaves.


 
 
ZENITH et les réveils
 
 
ZENITH a produit de très nombreux modèles de réveils de 1910 aux années 70. Dans les années 20, la manufacture propose des réveils discrets et de qualité qui fixent la marque dans tous les foyers jusqu'à la table de nuit. Les décorations de ces réveils sont variées et le catalogue Zenith est l'un des plus riches, plaçant la manufacture en concurrent dynamique de Jaeger LeCoultre ou Bayard.

Ces réveils sont précis et l'un des modèles, le Rondor est diffusé soit sur un support en bronze, soit sur un support en marbre.

Le Rondor reste aussi précis 90 ans après sa diffusion.


 

 
 
 Les disques de téléphone
 
 
Nos vieux téléphones comportaient des disques émaillés à partir desquels les abonnés pouvaient composer les numéros de leurs interlocuteurs. Georges Favre-Jacot cultivait une réelle peur de ne pouvoir donner du travail en permanence à ses employés.  Il créa donc un atelier de fabrication de cadrans téléphoniques émaillés dont la technique de réalisation était très proche de celle des pendules neuchatelloises. Cet atelier perdurera jusque dans les années 60. 
 

Avec beaucoup d'intelligence et un sens peu commun de la communication, la manufacture eut l'idée de profiter de cette fabrication pour placer de la publicité discrète en plaçant sous le 1 le nom de ZENITH que l'utilisateur ne pouvait en aucun cas manquer lorsqu'il composait son numéro !   




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